Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
La philosophie de la vie. La vie des soins palliatifs.

Vivre est-ce si simple? La vie est fragile, lorsque la maladie est là, l'écriture, la parole et l'amitié donnent sens...

le soutien de la vie ou considération de la mort comme réalité existencielle

 

 

 

 

 

thumbnailCAAH8AYA

 

 

L'état des lieux des soins palliatifs... depuis l'avènement des USP, UMSP, Centres de soins palliatifs multiples avec l'apport indéniable de la maison médicale Jeanne Garnier, ... depuis les années 70 où les débats autour des cocktails lytiques soulevaient des questions complexes, le soulagement de la douleur et les multiples avancées dans les traitements antalgiques et anxiolytiques... nous voici en 2011, Qu'en est-il de l'avancée palliative?

 

Pour lire le rapport dans son intégralité:  http://lesrapports.ladocumentationfrancaise.fr/BRP/114000295/0000.pdf

 

Avant-propos

 

« POLITIQUE DE SANTE, ETHIQUE ET PROJET DE SOCIETE »

et de leur famille face aux conséquences de cette maladie potentiellement mortelle, par la prévention et le soulagement de la souffrance, ainsi que le traitement de la douleur et des problèmes physiques, psychologiques et spiri-tuels qui lui sont liés. Contrairement à une idée largement répandue, les soins palliatifs ne concernent donc pas seulement les dernières semaines ni les derniers mois de la vie, et peuvent être mis en oeuvre simultanément à des soins dits

« curatifs »

 

.

Les questions concernant la fin de vie revêtent aujourd’hui un caractère essentiel, du fait de leur impact non seulement sur la médecine elle-même et sur les conséquences de son progrès, mais aussi sur l’organisation du sys-tème de soins et sur les politiques publiques de santé de demain.

Le vieillissement et la grande vulnérabilité des personnes gravement malades interrogent en effet l’un de nos fondements républicains : ce-lui de l’altérité, c'est-à-dire du droit de chacun d’être reconnu comme un homme parmi les autres, quelle que soit sa fragilité et quel que soit l’horizon de son existence.

Le Programme national de développement des soins palliatifs 2008-2012 incarne une forme d’action publique qui dépasse le seul champ de la santé. Il questionne la société sur les va-leurs qu’elle veut défendre, qu’il oblige à pen-ser la place de celui

« qui ne produit plus »

 

dans un contexte économique difficile, à une époque où les logiques de l’agir dominent trop souvent le temps de la réflexion éthique.

Car c’est bien là l’objectif d’une politique natio-nale de santé: faire du respect des personnes un principe irréfragable et rappeler à ceux qui l’oublieraient l’honneur d’une société qui prend soin des plus vulnérables. Bien au-delà de la compassion, tout simplement par solidarité.

 

Pr Régis AUBRY

Ce rapport constitue le bilan d’étape, à mi-parcours, du Programme national de dévelop-pement des soins palliatifs 2008-2012. Mais il se veut également un état des lieux complet de la dynamique de développement des soins palliatifs dans les régions françaises, au plus près des réalités locales tout en conservant une approche nationale et comparative.

Les progrès accomplis au cours des trente dernières années dans le champ de la santé permettent de vivre plus longtemps, et – pour l’immense majorité d’entre nous – dans des conditions globalement plus favorables : l’espérance de vie progresse, et le taux de mortalité décroît considérablement. Comme le soulignait récemment l’INSEE, si les risques de mortalité étaient restés les mêmes qu’en 1980, le nombre total de décès en 2010 aurait été supérieur de 120 000 à celui effectivement observé.

Mais en rendant incertaines les frontières de la vie et en repoussant sans cesse celles de la mort, la médecine moderne a engagé les pro-fessionnels de santé, les patients et la société toute entière dans un territoire inconnu, consti-tué de situations et de questions jusqu’alors impensées. En effet, particulièrement efficace à ralentir ou freiner le développement de ma-ladies qui, sans lui, auraient conduit très vite à la mort, le progrès médical tend à la fois à ac-croître la complexité des prises en charge et à redessiner les contours de la vulnérabilité des personnes malades.

C’est précisément cette nouvelle réalité, mar-quée par les limites du savoir autant que par celles de la vie humaine, que le développe-ment des soins palliatifs doit permettre d’accompagner. Les soins palliatifs introdui-sent en effet un véritable changement de pa-radigme : ils n’ont pas pour objectif de com-battre les causes de la maladie, mais cher-chent à améliorer la qualité de vie des patients

et de leur famille face aux conséquences de cette maladie potentiellement mortelle, par la prévention et le soulagement de la souffrance, ainsi que le traitement de la douleur et des problèmes physiques, psychologiques et spiri-tuels qui lui sont liés. Contrairement à une idée largement répandue, les soins palliatifs ne concernent donc pas seulement les dernières semaines ni les derniers mois de la vie, et peuvent être mis en oeuvre simultanément à des soins dits

« curatifs ».

Les questions concernant la fin de vie revêtent aujourd’hui un caractère essentiel, du fait de leur impact non seulement sur la médecine elle-même et sur les conséquences de son progrès, mais aussi sur l’organisation du sys-tème de soins et sur les politiques publiques de santé de demain.

Le vieillissement et la grande vulnérabilité des personnes gravement malades interrogent en effet l’un de nos fondements républicains : ce-lui de l’altérité, c'est-à-dire du droit de chacun d’être reconnu comme un homme parmi les autres, quelle que soit sa fragilité et quel que soit l’horizon de son existence.

Le Programme national de développement des soins palliatifs 2008-2012 incarne une forme d’action publique qui dépasse le seul champ de la santé. Il questionne la société sur les va-leurs qu’elle veut défendre, qu’il oblige à pen-ser la place de celui

« qui ne produit plus » dans un contexte économique difficile, à une époque où les logiques de l’agir dominent trop souvent le temps de la réflexion éthique.

Car c’est bien là l’objectif d’une politique natio-nale de santé: faire du respect des personnes un principe irréfragable et rappeler à ceux qui l’oublieraient l’honneur d’une société qui prend soin des plus vulnérables. Bien au-delà de la compassion, tout simplement par solidarité.



Pr Régis AUBRY

 

 

Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article