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La philosophie de la vie. La vie des soins palliatifs.

Vivre est-ce si simple? La vie est fragile, lorsque la maladie est là, l'écriture, la parole et l'amitié donnent sens...

Une halte palliative... sympathique!

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Le Saint Christopher's hospice, créé en 1967 par le docteur Cicely Saunders et considéré aujourd'hui comme le temple des soins palliatifs modernes, est le fruit des recherches de Cicely Saunders sur la prise en charge des malades en fin de vie dans notre société occidentale moderne.

 

Soins palliatifs et besoins des malades en fin de vie

 

Si on compare les demandes des malades et l'offre proposée par les programmes de soins palliatifs, il semble qu'on peut dire qu'il y a une bonne adéquation entre les demandes qui ont suscité ce mouvement et l'offre qui s'est développée en réponse; probablement parce que, sous de grandes détresses, les vraies demandes ont été entendues et reconnues.

 

C'est vraissemblablement parce que ce qui a été offert, loin d'avoir été une réponse toute faite à un problême particulier, a réussi à se déployer comme un espace pour le cheminement du désir fondamental qui habite l'être humain, la quête d'accomplissement.

 

L'offre des soins palliatifs englobe des conditions nécessaires à ce que la vie se poursuive jusqu'au bout, mais aussi la relation indispensable pour qu'il en soit ainsi.

Pour approcher la souffrance globale dont souffre le patient il faut avant tout avoir pour lui un regard global qui soit empreint d'attention et de présence. Ce regard, cette relation instaurée par lui, ouvre déjà, avant toute action, un espace pour que l'autre puisse faire son chemin.

 

Les interventions et les soins auprès des patients ne doivent pas occuper tout l'espace, mais au contraire ouvrir l'espace pour permettre un cheminement, pour dégager la personne souffrante de ce qui l'empêche d'être présente à ce qui lui advient et l'empêche de vivre.

 

Mais comment vivre cette attention, cette présence et cette écoute de la souffrance de l'autre sans un partage de ce qui se vit. Pour pouvoir partager avec l'aautre il faut connaître ses propres limites.

 

Ce partage avec autrui doit être un lieu d'humanisation pour soi et pour l'autre.

 

Les soins palliatifs sont des lieux d'échanges interhumains, la communication -verbale et non verbale- est le point d'ancrage de la rencontre avec le patient.

 

Cicely Saunders rappelle que le concept central des soins palliatifs est la souffrance globale. Une approche globale, qui tient compte de toutes les dimensions de cette souffrance en particulier de la dimension spirituelle qui en est le coeur, tente d'y faire face.

 

Cicely, cherchant à définir ce qu'est la dimension spirituelle, nous dit que "l' Esprit se définit comme le principe vital qui anime l'homme, le souffle de vie". (1)

 

Ceci autorise à dire que la nature essentielle de la réponse des soins palliatifs est spirituelle. Car les soins palliatifs offre principalement un espace, une écoute, des conditions pour que la vie puisse être vécue et déployée jusqu'au bout malgré la mort certaine. Ils offrent une recherche persévérante, "espérante"...

 

L'offre spirituelle n'est pas une offre en plus, au-dessus du contrôle des symptômes ou du soutien psychosocial, mais l'élément qui dans ces offres précises, maintien le souffle de vie.

 

L'offre spirituelle est plus large que l'accompagnement religieux.

 

Si comme nous y invite Cicely Saunders, nous osons entrer dans ce que vit le mourant, si nous nous laissons toucher et provoquer par sa réalité, qui est aussi la nôtre, si nous osons nous mettre en route pour " nous débrouiller ensemble avec cette vérité"  (2), nous serons surpris de découvrir à notre tour que la vie est beaucoup plus que ce nous pensions.

 

Les valeurs les plus importantes se révèlent autres que ce que nous croyions, et, faire face à l'épreuve et à la mort, peut nous rendre paradoxalement plus vivants.

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